Dans ce nouvel épisode, Jonathan s'intéresse au dernier film de Clint Eastwood "Le Cas Richard Jewell".
Dans son film, le réalisateur met en scène l'affaire Richard Jewell qui est un fait divers très célèbre aux États Unis. On est à Atlanta, dans les années 90, durant les J.O. Une bombe explose durant un concert donné dans un parc, mais grâce à l’intuition et au dévouement de Richard Jewell, un gars de la sécurité plus que dévoué à sa cause, et à son pays, le drame est presque évité. Richard devient alors héros national, porté au nu par les médias. Mais le coupable lui n’est pas retrouvé. Et en cette période compliquée, pour ne pas que l’organisation de l’évènement sportif ne s’effondre, ils leur faut un suspect. Et cela va tomber sur le héros du jour Richard Jewell, dont le rêve va virer au cauchemar quand les mêmes médias qui l’avaient encensés, se mettent à jouer le jeu du FBI !
Clint Eastwood continue son portrait de l’Amérique tout en interrogeant ses institutions. Pour cela, il ajoute un nouveau portrait de héros ordinaires à sa collection après des films comme "Sully", ou "American Sniper". Encore un film plein de belles valeurs patriotiques mais ça serait oublier sa façon d’interroger les institutions de son pays, de les remettre en question. Ici la lâcheté du FBI, où la charognardise des médias. Rien que du très classique avec Clint mais comment lui en vouloir quand c’est exécuté avec tant d’élégance même si là aussi ça ne réinvente pas la péloche, mais c’est pas ce qu’on lui demande. Clint, c’est du film de papa, c’est la force tranquille. Une mise en scène élègante, feutrée, limpide de bout en bout qui n’a pas besoin d’en faire des caisses pour captiver son spectateur. Bref, la maîtrise sans surprises est quasi parfaite !
Il y a quelques détails un peu vieux jeu, notamment sur l'utilisation de la musique lors des séquences émotions. On perd alors un peu en nuances. Et des nuances, le bon Clint et son scénariste les mettent un peu de côté, sciemment, où par flemme, notamment quand il s’agit par exemple de taper sur les journalistes comme, le personnage d’Olivia Wilde, journaliste aux dents longues prête à tout pour un scoop. C’est vraiment caricaturale, c’est vraiment le personnage cliché le plus mal écrit du film, alors que c’est pas le cas pour les autres personnages, notamment masculins. Son arc de rédemption est tout simplement tracé à la truelle. C’est d’une pauvreté presque forcée, on se demande presque ce que ça fait là, ça fait tâche à côté du reste. Et ce n'est pas la faute de l’actrice, Olivia Wilde, qui incarne son personnage à merveille. D’ailleurs, c’est le cas de tout le casting. Ils sont réjouissants à voir, les seconds rôles comme les principaux. Autant Paul Walter Hauser en Richard Jewell, tué mais plein de bonté, que Sam Rockwell, son avocat, un avocat que l’on rêverait tous d’avoir. En y repensant, leurs relation est la plus belle réussite de ce film.
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