En mai, et pour le quatrième mois consécutif, l'indice mondial des prix alimentaires calculé par la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, a chuté de près de 2%. Cet indice suit l'évolution de cinq denrées de base, produits laitiers, sucre, céréales huiles et viande. Cette quatrième baisse reflète l'atonie du marché mondial dont la plupart des économies étaient en confinement le mois dernier. Les prix des denrées alimentaires baissent depuis quatre mois, et ce n'est pas forcément une nouvelle réjouissante. L'indice calculé par la FAO est en recul de 1,9% pour le mois de mai. Après quatre mois de baisse, il est au plus bas depuis décembre 2018. Cette chute traduit la faiblesse de la demande mondiale, alors que les économies se sont confinées, elle révèle aussi des déséquilibres de l'offre, parfois surabondante pour certaines familles de denrées. La principale chute concerne les produits laitiers, ils baissent de 7,3% en mai. Le beurre, les fromages et le lait européen ont eu du mal à se vendre à l'étranger et sur les marchés domestiques frappés notamment par la fermeture des restaurants. Pour les huiles végétales la situation est plus contrastée. Le colza et le tournesol restent bien orientés, tandis que l'huile de palme voit ses prix diminuer depuis quatre mois en raison d'une forte production asiatique. Boom de la production de céréales en 2020 Les prix des céréales ont pour leur part diminué de 1% tirés par la chute du mais américain et ukrainien. Les récoltes de maïs sont en effet arrivées de façon précoce et abondante sur le marché mondial. Quant au riz, il voit ses prix augmenter légèrement malgré une offre en hausse et des prévisions records pour cette année. Le blé, en revanche pâtira des baisses de production en Europe, en Ukraine et aux Etats-Unis. Globalement la FAO s'attend à une moisson record de céréales dans le monde, cette année. Hausse aussi pour la production de viande dont les prix sont en légère baisse. La seule denrée qui voit ses prix progresser en mai, c'est le sucre. Avec une augmentation de 7,4% due à des récoltes anticipées moins bonnes que prévues en Inde et en Thaïlande. Deux poids lourds du secteur.
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